Accès rapides :

Vous êtes ici :

  1. Accueil
  2. Publications et outils
  3. Bases de données
  4. Tableaux des maladies professionnelles
  5. Fiche Tableau des maladies professionnelles (rubrique sélectionnée)

Tableaux des maladies professionnelles

Régime agricole tableau 30

Rage professionnelle

Revenir à la recherche

Nuisance (décembre 2006)

Dénomination et champ couvert

Le virus rabique appartient à la famille des Rhabdoviridae et au genre des Lyssavirus. Le virus a une morphologie cylindrique en microscopie électronique, avec une forme de balle de fusil. Le virus est constitué d'une double enveloppe phospholipidique, d'un acide ribonucléique enroulé en spirale, et de 5 protéines majeures.

L'analyse des séquences du génome viral a permis de définir 6 groupes dans le genre des Lyssavirus. Le sérotype 1 comprend toutes les souches de virus rabique (rage sauvage, "rage des rues", les souches de rage fixe et les souches vaccinales). Les autres sérotypes sont considérés comme virus apparentés à la rage. Parmi eux, deux sérotypes concernent le continent européen depuis 1985. Il s’agit des sérotypes EBL1 et EBL2 (European Bat Lyssavirus), responsables de la rage des chauves-souris également transmissible à l’homme.

Le virus de la rage est classé dans le groupe 3 des agents biologiques pathogènes.

Mode de contamination

La rage animale est présente sur tous les continents sous des formes diverses. En France, la rage vulpine de retour en 1968 après une longue période silencieuse, a finalement été éradiquée grâce à la vaccination orale des renards planifiée depuis 1987. La transmission de cette rage aux autres animaux sauvages et aux animaux domestiques (chiens, chats, animaux d’élevage) a donc également cessé. L’arrêté du 30 avril 2001 (Journal Officiel du 10 mai 2001, p. 7340) abroge la liste des départements déclarés atteints par la rage, ce qui revient à dire que le territoire national est officiellement indemne de rage. Le risque de rage animale autochtone des mammifères terrestres n’existe donc actuellement plus. Persiste cependant un risque de rage par importation clandestine d’animaux contaminés et un risque de rage transmise par les chauves-souris. Ces risques apparaissent rares mais peuvent survenir en tous lieux, à tous moments et de manière inopinée, en particulier pour les personnels en mission.

Le principal mode de contamination est la morsure par un animal enragé et à un moindre degré par griffures et léchage. La manipulation d’animaux enragés, vivants ou morts, lors d’examens, de dissection ou de dépeçage et la blessure avec un instrument souillé de matières virulentes (substances nerveuses) lors de ces manipulations, constitue également un risque de contamination. Des cas de contamination par aérosols ou par greffes de cornée ont été observés.

La voie nerveuse est le mode de transport viral, de son point d'inoculation jusqu'à son site préférentiel de réplication dans le système nerveux. Ensuite le virus emprunte les voies nerveuses vers différents organes périphériques et tout particulièrement les glandes salivaires avec une sécrétion salivaire virulente qui peut précéder de quelques jours les premières manifestations cliniques de la maladie.